Première bécane

La semaine dernière, j'ai ressenti le poids du temps gris.
La neige et le temps froid ne sont pas propices aux promenades familiales.
Mon homme a donc fait un léger burn-in qui a duré une soirée.

J'étais heureuse de voir le soleil se pointer cette semaine.
Vendredi midi, j'appelle l'homme.
«Chéri, tu as des idées pour le week-end?».
(Voyez ici la tactique de la femme expérimentée).

«Non. Mais Alice et moi, on va shopper cet aprèm».
C'était plus fort que moi, j'ai laissé glisser un «Va chier».
Quoi de plus chiant que de manquer une virée magasinage quand ton compte en banque est garni?

Finalement, l'homme m'a attendu.
«Heille, où tu passes?».
«Ben quoi? On va magasiner un chariot pour le vélo».
Ouin, c'est pas vraiment ce que j'avais en tête.

Après avoir visité 2 magasins, l'homme conclu que les deals n'existent pas.
Il se laisse tenter par un modèle muni d'une suspension.
«Pourquoi une suspension, tu ne feras pas de la trail avec la p'tite...».
L'homme se retourne avec un smile démoniaque.

Ce samedi, nous avons essayé le carosse royal.
Le blème, c'est que les pistes sont encore gelées et enneigées.
«Moi j'vote pour qu'on se promène dans les rues à place».

Après une centaines de coups de pédales, on se retouvent dans un dead end.
«On va pas à gauche, la montée est trop abrupte, pas devant, la pente trop grosse, pis en arrière, on la fait ».
«J'pense qu'on a pas le choix d'aller à droite» de conclure le mâle.

Pauvre p'tit jamoureux, il est pogné avec 2 femmes pour faire ses randonnées.
J'ai comme l'impression qu'il va faire la passe au chariot et sa locataire quand je ne serais pas dans les parages.

S'il peut donner le goût de la vitesse à sa fille, je serais la seule à chigner dans quelques années...
«Haaa, attendez-moi, j'haïe ça monter moi... »