La lumière du Maroc

Il y a quatre ans, Franky et moi avons fait un voyage. Un premier voyage de couple. Nous avions mis le cap sur le Maroc : Marrakech, Essaouira, Taroudant et Agadir.

J'ai frappé un mur, j'y ai perdu mes repères. J'en avais besoin... L'homme et moi devions, à notre retour, prendre une grande décision : Est-ce qu'on lâche tout à Montréal pour tout rebâtir au bout de la 10?

J'ai trouvé une lumière au Maroc qui m'a apaisée. Elle était orangée et enveloppante. Le soir, c'est les lanternes qui éclairaient nos riades.

En bons chineurs, nous avons tenté de trouver des lanternes à rapporter. Elles étaient belles et brillantes et plus chères que chez Winners. Notre coup de cœur, nous l'avons eu chez un antiquaire, dans un beau village de pêcheurs. Trois lanternes avec de beaux vitrails et du métal qui a des soirées de discussions en poches.

C'est avec de l'audace que ces lanternes ont traversées l'Atlantique. À notre retour, elles ont passé quelques mois à ramasser la poussières dans les marches. Diantre!

Cette semaine, j'ai remarqué que nos vieux voisins laissaient les veillées sur le perron. J'ai sauté sur l'occasion et j'ai aménagé notre balcon au deuxième. Les lanternes ont maintenant la place qu'elles méritent. J'espèrent qu'elles seront un phare pour les amis qui vivent en ce moment, la même traversée du désert.