9.7.10

pas que des bonnes nouvelles





Comme le dit le vieil adage,
c'est toujours les meilleurs qui partent les premiers.

Quand Miss m'a appris la mauvaise nouvelle, j'étais triste.
Quand j'ai lu son billet, je suis devenu très, très triste.

Les jours suivants, j'ai tenté, en vain, de m'expliquer pourquoi
nous étions aussi affecté par son départ.
J'ai décidé de laisser tomber et de conclure
en me disant que nous aimions bien Fred.

Durant ces réflexions,
quelques souvenirs ont jaillis :

(épisode des fleurs)

- Fred, je dois t'avouer un truc, je sais que je suis poche
mais je ne comprends pas trop la différence en les vivaces et les annuelles ?
- (doux sourire) Viens, je vais te montrer mon jardin et je vais t'expliquer.
...
- Tu sais, ce jardin, c'est le travail d'une vie...
- Merci Fred, je crois que tu viens de m'éviter une profonde dépression.
(éclats de rires)


(épisode des épines de pin)

Comme à chaque automne, je donne un coup de râteau
pour enlever le milliard d'épines que laisse tomber notre
pin centenaire.

- Salut Frank
- Salut Fred
- Il est traîneux ton pin... (sourire)
- Oui pas mal (sourire)
- Tu vas faire quoi avec ces épines ?
- Heuuuuu, les mettre dans le compost.
- Tu sais je fais pousser des bleuets, et mes bleuets
adorent les épines, ça les protègent pour l'hiver.
- Et bien, tu diras à tes bleuets qu'ils ont quatre sacs d'épines.
Et si ils en veulent plus, il y en reste par terre.
- Yes
- (sourire) Fred, c'est la première fois de ma vie que je vois
une personne aussi heureuse de recevoir quatre sacs d'épines.
- (sourire) Tu vois, il m'en faut pas beaucoup pour être heureux.

(épisode du bébé)

Deux jours après notre retour de l'hôpital avec Alice.
On est à l'extérieur, Fred traverse.

- Bonjour, vous allez bien ?
- Très bien, Fred, je te présente Alice.
- Salut petite fleur, comme tu es belle...

Pendant une minute, il a parlé à Alice,
toute matérialité autour d'eux avait disparue.
Nous y compris.
Alice le regardait, stoïque.
C'est évident, cet homme adore les enfants.

Pour ta simplicité.
Pour ta bonté.
Pour tes conseils.
Pour avoir été un voisin d'exception.

Fred, we will miss you.


FrankyGun

2 commentaires:

G. a dit...

Mes sympathies, mes amis. François, j'ai le coeur gros en lisant ton billet. C'est très beau.

Ju a dit...

Mes sympathies.

Je connais également Fred depuis ma naissance, lui et sa famille sont des amis de ma famille. Votre post le décrit exactement le souvenir que j'ai de lui. :)