7.9.08

Une rentrée sans incendie



















Je n'entends plus les oiseaux.
Notre romance est terminée.
Je blague.
Je m'explique.

Les students sont arrivés.
Jusqu'ici tout va bien.
Jusqu'ici tout va bien.
C'est ce que j'me dis tous les matins.

Il faut savoir que plusieurs connaissances ont tenté de nous décourager.
« Tu as acheté là? C'est bien cute mais quand les étudiants débarquent, c'est le ghetto ».
Je suis à bout d'entendre ça.

J'ai juste le goût de leur répliquer : «Ghetto, ghetto... J'habitais devant un bar à Montréal dans un sexy 3 1/2. Un gars a été décapité à 2 blocs de chez-nous et...Devine quoi? Je suis toujours vivante».
Arrêtez le fucking mélodrame.

Inconsciemment, Franky et moi, appréhendions quand même leur arrivée.
J'ai questionné les voisins : «When are they suppose to arrive?».
Arrive, est-ce que c'est en anglais ça?
J'ai toujours des questionnements existentiels quand je baragouine dans l'autre langue.

Et mercredi matin en me rendant à l'étobus, je les ai vu.
Non, pas les 3 gros, ben oui mais ce n'est pas d'eux que je veux parler.
Les étudiants...ils étaient là, partout.

Ils sont jeunes.
Ils hurlent en anglais.
Ils font des initiations.
Ils portent du mauve,
la couleur de leur digne université.
Comme s'ils avaient besoin d'un code vestimentaire pour se reconnaitre.
«Fuck, t'en connais d'autres dans la ville qui s'époumone en public et qui affiche fièrement les joggings?».

Anyways.
Tout va bien sur notre rue.
Les locaux, nous, occupons le début et les students la fin.
Ils font la fête mais c'est tolérable.
J'dis pas que je voudrais être leur voisine immédiate!

Je pense à ça...
Je suis comme le cervidé sur leur blason.
Je les observe.
S'ils me tannent, je vais décharger sur eux.
Mais je sais que ça n'arrivera pas puisque jusqu'ici, tout va bien.

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