17.9.08

C'est mon walk-in























Une princesse qui se respecte doit avoir son walk-in.
Le jour de possession de notre maison, je l'ai vu.
«Marie...prend-moi!»
Le garde-robe terne de la chambre d'amis souhaitait se voir transformer.
Comme un grande folle, il voulait être drapé de vêtements de feeeeeemme.

L'enjeu, c'était d'annoncer ma saisie à Franky de façon stratégique.
Il devait jouir d'un avantage considérable pour ne pas chigner comme une p'tite fille.
«Jamour? J'te laisse la cave et le garage. Tu pourras y faire ce que tu veux comme un atelier, un entrepôt pour tes bécanes, ou (...) ».
«Heille c'est correct. Qu'est-ce que tu veux p'tite garce?».
«Moi, en échange, je prendrais le petit placard dans la chambre du fond».
Sentant le deal absolu, il avança sa main pour le conclure.

Le jour 2, Franky a dévalé les montagnes.
Moi, j'ai torché.
Quel beau partage des tâches ménagères.
«Ben t'aimes çà toi chérie faire du ménage ».
C'est son excuse fétiche.
Des fois je me demande si c'est l'avantage premier de sortir avec moi.

Donc ce jour là, j'ai décrotté mon beau placard.
J'ai déposé mes vêtements un à un sur les tablettes.
J'ai accroché chaque robe sur un cindre...un cintre.

Comme dans une boutique, mes gilets étaient sagement classés par couleur, par style, par fonction : gilet pour le travail, gilet pour le ménage, camisole pour la fête, gilet pour l'automne, etc...
En compulsive du rangement que je suis, j'étais à l'orée de l'orgasme.
Aujourd'hui, c'est autre chose...

À part de le ranger, mon but serait de le tapisser.
Je ne le dévoile pas parce que je ne suis pas encore de compèt avec la Carey.
Mais moi, au moins, j'héberge une maman araignée et ses dizaines de bébés.
Dégueux?
J'le sais mais je suis incapable de les tuer.

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