24.8.08

La meilleure journée
















Généralement, je me lève plus tôt que Franky le samedi matin.
J'en profite pour aller au centre-ville à pied.
J'achète des patisseries et les journaux : La Tribune, The Record et La Presse.

De retour à la maison je m'assois avec mes journaux.
La premier cahier d'intérêt est les petites annonces.
J'y recense les ventes de garage dans notre neighborhood.
Dans notre coin, c'est des Garage sale.
Après avoir analysé les ventes d'intérêt, je fais un itinéraire.

Cette semaine je me sentais wild, j'ai ajouté des cibles à l'extérieur de notre arrondissement.
Ces petites escapades sont aussi une façon de découvrir notre coin et d'apprendre les noms de rues.

Le premier arrêt était à quelques rues du Mansion.
Arrivé sur le rue j'ai dit : « Arg! c'est une vente de pauvres».
Ça, c'est les ventes des locataires qui habitent un bloc.
Ils vendent des cochonneries.
Mais, puisque nous sommes bien élevés, on les visite quand même.

Le deuxième arrêt devait être sur Queen, la rue principale.
Comme bon copilote, je cherchais l'adresse.
«Heille, j'espère que c'est pas au repère des Hells».
Finalement, on a jamais trouvé la destination.

Troisième stop, une vente d'antiquités dans le Vieux-Nord, chez les riches.
Arrivé devant la maison je regarde Franky et j'essaie d'être convaincante : «Ok, là on prend une grande respiration et on essaie d'avoir l'air blasé».
Je suis sortie de l'auto tellement énarvée que Franky a dû retourné fermer ma porte.

Shit!

Que de belles pièces.
Au fait, on part toujours chacun de notre côté, avec nos airs de blasés.
Il y avait des tables dans la cours, sur le balcon.
D'autres objets d'intérêts étaient disposés dans les premières pièces de la maison.
Mon coeur battait tellement rapidement que je spinais dans les pièces.

Franky vient me retouver.
Il me chuchote, à l'abri de tous les regards, «Pis, tu as repéré quelque chose?».
Je pointe une veille table scrape dans la cours.
Lui, il me montre une commode et ajoute : «Elle est juste 139$».

On inspecte la commode quand le proprio s'éclipse à l'extérieur.
Je demande à Franky :«Tu penses la sortir à combien?»
Ça c'est le code qui ouvre la machine de la négociation.

On s'est donc retrouvé dans la cours avec le proprio.
On a parlé de sa vente, des belles pièces qu'il avait rassemblées, de voyages, d'arts et finalement...de la table et de la commode.
Après nous avoir dit les coûts de chacun, Franky lui lance :«Oui mais...vous seriez prêt à nous les faire à combien?».

Pour tourner les coins ronds...il nous dit, si tu me donnes 135$ pour la commode, j'te donne la table».
On a même pas eu besoin de le saigner, il l'a fait lui-même.

Voici nos trésors :





































Et sur le chemin du retour, j'ai trouvé ce que je cherchais depuis le début de l'été.
Une maudite catalogne double qui ne sent pas les boules à mites et qui n'a pas une couleur bâtarde.















C'est la mère de la grand-mère présente qui l'avait faite.

Les arguments habituels : «C'est beaucoup d'heures de travail (...), Ma fille l'aimait beaucoup (...) ce n'est pas cher à ce prix là».

En lui remettant le 20$ demandé, je lui dis : «Je sais que ce n'est pas cher. J'en cherche une depuis le début de l'été. J'en avais trouvé une à Kamouraska pour 40$ mais elle n'était pas aussi belle».

Et pour enfoncer le clou, j'ajoute : «En ce moment, il y a en a une à vendre au centre-ville à 220$».

Ça c'est une belle journée!

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